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Ici sont rassemblés des listes d'expressions et de mots
de la langue française, écrite et parlée, si
complexe et pourtant souvent si logique, mais si souvent écorchée
sans savoir. Chaînon indétrônable de la "culture
générale", une bonne connaissance de notre langue
maternelle sera toujours un bien précieux.
J'espère que ces quelques "pense-bêtes"
vous aideront à mieux comprendre la langue française,
à faire plus ample connaissance avec cette amie intime que
vous côtoyez tous les jours.
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Introduction
Tant de gens aujourd'hui parlent leur langue sans en comprendre
le sens profond. N'est-ce pas manquer de curiosité que de
parler sans comprendre le sens des mots ?
Pourtant ces expressions en apparence inexplicablement construites
avaient autrefois un sens évident pour qui les prononçait.
Loin d'être de simples caprices de la langue française,
notre ignorance est le fruit de l'oubli, car ces expression dérivent
de l'ancien français. En les répétant machinalement,
les gens en ont oublié la racine et le sens initial. Pauvreté
de l'esprit panurgique et peu curieux !
Vous me direz, pourquoi vouloir se corriger si tant de monde parle
si mal et se comprend quand même ? Pour paraître
"éduqué" ? Bien sûr, "bien
parler" ça fait "bien" dans les milieux où
l'on parle "bien", ça permet de se fondre dans
la masse des gens éduqués, ce qui n'est déjà
par si mal.
Souvent pourtant, même ceux qui parlent "bien"
leur langue le font sans savoir le pourquoi des formes, de la grammaire,
de la syntaxe, des expressions idiomatiques, ils ne se posent souvent
jamais la question.
Simplement parce que "leur langue, ils l'ont apprise comme
ça", ou que leur parents la parlent comme ça.
Piètre raison - ceux-la ne valent pas beaucoup plus que ceux
qui parlent mal sans rien savoir !
Fait frappant, j'ai noté que les étrangers parlent
souvent mieux une langue que les natifs, parce qu'ils bénéficient
d'un précieux recul, et parce qu'ils ont appris la langue
dans les livres, qu'ils ont eu accès à sa théorie,
au pourquoi de sa synthaxe et de son lexique, à ses trésors
secrets oubliés des natifs...
C'est tout de même bien dommage que les natifs aient oublié
le sens de leur langue, et que les étrangers de passages
(qu'ils soient écrivains ou non) leur montre l'étendue
de leur lacunes, et leur manque de curiosité.
Mais ce fait nous communique un message.
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de page]
Et puis, au-delà de cette superficialité du "bien
parler" (pour faire bien ou parce qu'on a gobé ça
sans se poser de question), il y a ceux qui parlent bien pour d'autres
motifs plus cartésiens, plus profonds.
Pour eux, "bien parler" est le fruit d'un réel
désir de comprendre la langue et des mots, de connaître
ses racines, son origine, ses petits secrets. Bref, de s'en faire
une amie intime.
J'y vois aussi un signe évident de curiosité, un volonté
de respecter la raison d'être des choses établies,
de comprendre leur nature profonde, leur sens et leur réalité
oublié... et peut-être aussi un signe d'intelligence
dans cette quête volontaire et subtile.
Ces personnes si respectueuses de la langue française le
sont en toute connaissance de cause : elles savent le pourquoi
des mots et des expressions oubliées, dont le sens échappent
au moins éveillés. Elle en suivent la logique, et
ainsi s'approprient la langue, leur langue.
Si vous voulez en être, découvrez ici le pourquoi
des mots et les secrets qu'ils renferment.
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de page]
LES SECRETS DES MOTS
Si l'orthographe des mots nous semble parfois obscure, c'est parce
que leur histoire nous échappe.
Les mots que nous utilisons aujourd'hui ne sont pas nés d'hier,
ils ont évolués en traversant les siècles.
Voici le "pourquoi" de certains mots que nous croyons
connaître.
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MOT ACTUEL
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ORIGINE
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aujourd'hui
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Le mot "hui" voulait autrefois dire "jour"
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bonheur / malheur / heureux
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A l'origine, le mot "bonheur" avait un sens différent
de celui d'aujourd'hui, qui renvoie à la plénitude,
la satisfaction totale.
Les mots "heureux", "bonheur" et "malheur"
dérivent tous du mot "heur". Et bonheur vient de
"bon heur", l'heur désignant le présage,
la chance, la fortune : telle était donc la signification
du terme à l'origine.
De cette origine découle l'expression "Au petit bonheur
la chance", aussi raccourci en "Au petit bonheur"
(pour éviter la redondance). Elle se rapporte à l'occasion
"heureuse", du bon hasard, et définie un comportement
à la fois insouciant et optimiste.
Les mots "heureux", "bonheur" et "malheur"
dérivent tous de "heur" qui signifie "chance".
Dans la langue comme dans les croyances, on constate l'importance
qu'on attribuait autrefois au hasard et à la chance pour
guider les destins.
(explication tirée du site http://www.francparler.com)
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inventer
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PLÉONASMES FRÉQUENTS
Les expressions listées ci-dessous sont incorrectes
car ce sont des "pléonasmes", c.a.d. qu'elles renferme
une répétition inutile.
Pourtant, on les entend partout : à la TV, à la radio,
dans la bouche des gens et des journalistes parfois si peu regardant
à la manière de s'exprimer. Et on se laisse soi-même
pervertir par mimétisme instinctif. Alors réagissons
tous !
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ERRONÉ
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CORRECT
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- au jour d'aujourd'hui
- une autre alternative
- incessamment sous peu
- descendre en bas
- monter en haut
- voire même
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- aujourd'hui
- une alternative
- incessamment
- descendre
- monter
- voire
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FAUTES DIVERSES
Les expressions listées ci-dessous sont incorrectes. Certaines
fautes se retrouvent très régulièrement sur
le Web et ailleurs !
Leur origine a été déviée, mais elle
font parfaitement sens dans leur forme d'origine, la langue parlée
et le manque de curiosité les ont transformé en termes
illogiques.
Pourtant, tout comme les pléonasmes, ces mots et expressions
écorchés vifs portent en eux-mêmes une profonde
logique, qu'il appartient à chacun de découvrir, comprendre
et respecter.
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LANGUE PARLÉE
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ERRONÉ
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CORRECT
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- un média, des médias
- un ciseau
- nous avons été voir
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- un medium, des media (latin)
- des ciseaux (une paire de...)
- nous sommes allés voir
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LANGUE ECRITE
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EXPRESSIONS SOUVENT MAL ORTHOGRAPHIÉES :
- En un tournemain
- Avoir affaire
- A vau-l'eau
- En aparté
- Plain-pied
- Volontiers
- Moult (et non "moults").
Ce mot désigne un pluriel, il s'agit pourtant d'un mot
invariable. L'erreur vient du fait qu'on le confond souvent avec
"maintes" ("maintes fois") et on l'accorde
à tort en genre et en nombre.
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de page]
ORTHOGRAPHE FRANçAISE
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abbréviation
abscisse
accalmie
acompte
acquérir
acquiescer
acquitter
Aigu -//- aiguë !
aîné
algorithme
Ambiguë -//- ambiguïté !
anoblir
apaiser
apanage
apparaît / naît / reconnaît / reconnaître
arithmétique
asseoir
attraper -//- trappe
authentique
auxiliaire
caméscope
cela
charrette
circonstanciel
Clôt -//- close !
cocher (une case)
|
collimateur
concurrence / occurrence
connexion
contrôle
Déshonoré -//- déshonneur !
dictionnaire
Différentiel -//- différencier !
dilemme
dilettante (un)
embarras
en aparté (des apartés)
erroné
extension
excellent
événement
filiale
fret
gouffre
hémistiche
honnête / honnêteté
impressionnisme
inclus / incluse
infirmier (vient de "infirme")
inonder / inondation
insertion
litote
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malléable
marronnier
martèlement (il martèle)
Méditerranée
méridionales
moche
notamment / couramment
otage
Pâques
paraffine
parallèle / parallélisme
pèlerin / pèlerinage
progrès
quota
reconnaissait, reconnaissent, reconnaissance, naissance rhétorique
Règle, règlement -//- réglementer, réglementaire,
réglementation
rime
rhume
rythme
spontané / instantané
succursale
trame
volontiers
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Et aussi - on écrit...
- Gâteau, château, forêt, chômage,
icône, hôpital, hôte
- "Elle est tout entière", "Elle
est tout autre"
- "événement" (et non "évènement").
Faute qui s'explique par la prononciation du mot. A noter que
"évènement" est désormais accepté
dans les dictionnaires, depuis une récente (et calamiteuse)
réforme de l'orthographe.
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de page]
GRAMMAIRE & CONJUGAISON
Voici des erreurs à ne pas commettre ! Retour à
l'école ! ;-)
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"y a-t'il"
Le "t" euphonique est destiné à éviter
certains hiatus.
On sait qu'il faut le mettre, mais on le confond souvent avec le
"t" élision de "tu" ou "toi".
- "Y a-t-il de nouveaux articles ?"
MAIS
- "Il t'a demandé quelque chose ?" (t =
à toi)
- "T'es fou ?" (t = tu)
CONJUGAISON
- peindre / joindre ==> je peins, il peint
- résoudre / absoudre ==> je résous, il résout
- coudre ==> je couds, il coud
- moudre ==> je mouds, il moud
- envoyer ==> il envoie
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MAJUSCULES
- un grand Allemand (la personne de nationalité allemande)
MAIS
- un petit-suisse (le dessert)
- le français (la langue)
- il est belge (l'adjectif)
- mardi 27 novembre (pas de majuscule aux jours ni aux mois)
- 23 h 40 (pas de H majuscule, notez les espaces)
- l'Eglise (dans le sens « ensemble de la communauté
chrétienne »)
MAIS
- une église (le bâtiment)
NOMBRES
Sauf cas exceptionnels, éviter de mettre des nombres en
chiffres arabes.
Il s'agit des dates, des heures (mais pas les durées !),
des mesures, des sommes.
En revanche, il vaut mieux indiquer le reste en toutes lettres,
sauf bien sûr si c'est trop fastidieux (nombres compliqués,
énumérations, etc.). En cas d'incertitude, mettre
ce qui choque le moins, ou ce qui est le moins long à taper.
ORDRE
- 1ier, 2ème, 3ème...
On écrit "1er", puis "2e", "3e"...
Exception : on écrit "2nd" s'il n'y a que deux
éléments.
DIVERS
etc... / etc., etc.
Comme "et cetera" signifie déjà «
et tout le reste », on ne devrait ni le répéter,
ni le faire suivre de points de suspension.
Il ne faut mettre qu'un point après, pour signaler que c'est
une abréviation.
Mr / Mrs
L'abrévation "Mr" signifie "Mister" !
"Monsieur" : "M."
"Messieurs" : "MM."
"Madame" : "Mme"
"Mademoiselle" : "Mlle"
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de page]
REGLES DE PONCTUATION & TYPOGRAPHIE
Saviez-vous que dans le monde de l'imprimerie (c.a.d. en typographie),
le mot « espace » (celui qui sépare
les mots imprimé) est un mot féminin ?
Les règles de typographie de base sont de plus en plus souvent
massacrées dans les document écrits.
Je vous propose ici les principales règles de ponctuation
de la langue française écrite. Petit résumé...
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ESPACEMENT
On met une espace insécable AVANT et une espace APRES
les signes suivants :
- points d'exclamation. « Au secours ! »
- points d'interrogation. « Tu m'écoutes quand
je te parle ? »
- points-virgules. « Tout est à refaire ;
ce putain de PC. »
N.B. : Si on veut vraiment faire les choses bien, il faudrait
mettre des espaces plus courtes que les autres avant chacun de
ces signes (espaces quart cadratin). C'est parce que ces espaces
sont plus courtes que, bien souvent, on croit qu'il ne faut pas
en mettre. Pour les sceptiques : prenez Le Monde, une règle
et une loupe, vous verrez bien.
- deux-points. « Mission : impossible » (du
moins en bon français car sur les affiches du film, la
ponctuation est restée anglaise)
- guillemets français. Les espaces insécables
sont alors à l'intérieur des guillemets. «
Bonjour ! »
- tirets. « Il m'a dit - que cela reste entre nous
- que Jo sort avec Jo. »
N.B. : les tirets de séparation sont plus longs que les
traits d'union : - / -
Pour tous les signes de ponctuation, éviter les rejets hideux
du genre :
« Oh, le point d'exclamation est tombé
! Comment faire ? »
Pour cela, utiliser les espaces insécables :
- Sous Word pour Mac : touche pomme + espace
- Sous Word pour Windows : ctrl + shift + espace
On met une espace après :
- Les virgules
- Les points
- Les points de suspension...
On accole au texte :
- Les parenthèses (azerty)
- Les crochets [azerty]
- Les guillemets anglais "azerty"
On ne met d'espace ni avant, ni après :
- Les apostrophes
- Les tirets. « Qu'as-tu ? »
N.B. : on met une espace après les tirets placés
en début de ligne, comme c'est le cas dans ce texte.
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STYLE & PONCTUATION
EMPHASE
!!! / ??? / ...
Certaines personnes n'arrivent pas à se contenter d'un point
normal, ou à la rigueur d'un seul point d'exclamation ou
d'interrogation. Lorsque cela n'intervient pas trop souvent dans
le texte, cela peut donner un peu plus de relief à la phrase.
Quand c'est systématique, c'est inutile, laid et agaçant.
Il vaut mieux faire le ménage.
CITATIONS
Les guillemets français (« ») sont utilisés
pour les citations.
Lorsqu'on a des citations imbriquées, les guillemets intérieurs
sont remplacés par des guillemets anglais ("").
Ex. : « Je l'ai frappé sur le clavier. Il m'a répondu
"Coin !" Quelle machine étrange ! »
Si la citation est complète et comprend un signe de ponctuation
final, ce signe est à l'intérieur des guillemets.
Il est alors inutile d'ajouter un point après si la phrase
contenant les guillemets est finie.
ITALIQUE (caractères penchés)
Ce style s'oppose au romain (caractères droits) s'utilise
pour distinguer certains mots ou groupes de mots.
Parmi lesquels :
- les noms communs étrangers qui ne sont pas dans le dictionnaire.
« Ça y est, il a encore fait un reset ! Damned !
»
- les locutions, citations et mots latins, sauf « etc. »
SOULIGNÉ
Ce style permet de mettre un passage ou un mot en valeur. Certaines
sources préconisent de souligner les deux-points qui sont
à la fin du passage souligné, d'autres non. C'est
affaire de choix personnel.
CAPITALES
Elles sont employées soit pour insister sur un passage important,
soit pour rapporter des paroles criées.
Cela vaut aussi pour les messages électroniques !
On accentue les caractères en capitales dans un passage
en capitales.
Ex. : « LE MONSIEUR A DEMANDÊ SI TU ALLAIS BIENTÔT
T'ARRÊTER. »
En revanche, le Monde n'accentue pas la première lettre
d'un mot lorsque c'est la seule en capitale.
Ex. : « L'Etat, c'est moi.
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Sources :
http://francois.huet.free.fr/typographie/index.html
http://www.framasoft.net/article2225.htm
Abrégé du Code typographique à l'usage de
la presse
Le Monde
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de page]
VOCABULAIRE
Par flemme, parce que nous recherchons la facilité avant
la beauté, nous parlons tous les jours une langue de plus
en plus galvaudée, écorchée, pauvre... de moins
en moins belle et originale.
Faute de variété dans nos conversations, par manque
d'efforts de notre part, de nombreux mots (apparemment pas assez
simples) se font oublier... Nous n'utilisons qu'une infime portion
du vocabulaire de notre langue, et la rendons bien monotone.
Pourtant, notre langue est riche et regorge de magnifique mots
tous si différents. Un peu d'originalité, que diable !
Voici l'heure de retrouver des mots rafraîchissants !
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ADJECTIFS
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SYNONYME (mot semblable)
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ANTONYME (mot opposé)
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A
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Apodictique
Arbitraire (nég. )
Atrabilaire
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Nécessaire (jugement... )
Personnel, autoritaire
Coléreux, bilieux
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Délibéré
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B
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Bancroche (adj.)
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Bancal
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C
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Circonspect
Coercif
Congru / Incongru
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Prudent
Contraignant
Pertinent / Inconvenant
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D
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Délétère
Dilatoire
Dithyrambique
Ductile
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Nuisible ou qui corrompt
Vague / fait pour gagner du temps
Élogieux avec excès, trop flatteur
Souple, élastique
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E
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Eclectique
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Ouvert (=/= Hétéroclite = varié)
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Sectaire, hermétique
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F
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Fallacieux
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Perfide, trompeur
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I
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Inéluctable
Inexpiable
Ingambe (adj.)
Intrinsèque
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Fatal, obligé
Non purifié
Alerte
Qui existe par soi-même, propre et essentiel
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L
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Laudatif
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Elogieux
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O
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Obséquieux
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Trop poli, mielleux - (voir "Dithyrambique")
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P
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Patenté (fig)
Péremptoire
Plénière (adj)
Prosaïque (ex : une vie p. )
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Attitré
Irrévocable
Complet, entier (ex : rémission des péchés)
Terre-à-terre, plat, sans relief (fig)
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R
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Rédhibitoire
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Qui constitue un empêchement
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T
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Téléologique (vision)
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Etude de la "finalité"
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V
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Volubile
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Bavare, loquace
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A VENIR :
Arbitraire
Circonspect
Concommitent
Délibérément
Drastique
Endémique
Fortuit
Laconique
Péremptoire
Récurrent
Rédhibitoire
Versatile
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NOMS & VERBES
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SYNONYME (mot semblable)
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ANTONYME (mot opposé)
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A
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Abnégation
Aphorisme
Apocryphe
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Dévouement
Adage, dicton, apophtegme
Faux
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|
C
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Coprolalie
Corroborer
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Langage ordurier
Soutenir, confirmer (théorie, affirmation)
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D
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Délation
Démiurge
Déprédation
Désinvolture
Dévoyer
Diatribe
Dichotomie
Diligence
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Dénonciation secrète
Nom du Dieu créateur (cf. philosophie de Platon)
Dégradation
Inattention
Pervertir, corrompre
Critique violente
Opposition
Empressement, activité
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E
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Expédient
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|
Sectaire, hermétique
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F
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Fomenter
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Susciter, entretenir
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I
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Impéritie
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Maladresse
|
|
O
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Obédience
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Liaison avec qq.'un
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Indépendant
|
P
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Palimpseste
Palindrome
Panégyrique
Pérennité
Poncif
Probité
Prosélyte
Prosélytisme
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Manuscrit effacé et réécrit
Mot lisible dans les deux sens (radar, l'aval...)
Eloge, apologie
Eternité
Travail /Formule banale, sans originalité (arts)
Honnêteté
Adepte (rel. ou autre), néophyte
Recrutement d'adeptes (propagande)
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|
T
|
Téléologique (vision)
|
Etude de la "finalité"
|
|
V
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Velléité
Viatique (masc., lit.)
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Intention, désir
Argent, victuailles pour la route, moyen de parvenir (fig.),
soutien, recours ; aussi, dernière eucharistie à
un mourant.
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A VENIR :
Acuité
Alopécie
Anachorète
Analepse
Aphérèse
Délibérément
Ecrouer
Empathie
Entériner
Enurésie
Fagophilie
Pauperisation
Perpétrer/Perpétuer
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de page]
EXPRESSIONS D'ORIGINE RELIGIEUSE
"Oeil pour oeil, dent pour dent", vous connaissez ?
Et savez-vous que ça sort de la Bible ?
Tout laïc qu'il soit, notre beau pays conserve malgré
lui un imposant héritage religieux, que ce soit dans ses
coutumes, ses jours fériés ou encore les prénoms
de ses concitoyens. Et bien sûr, dans la langue, c'est encore
pire tant c'est insidieux !
Ne nous voilons pas la face devant ce magnifique paradoxe :
même le plus athée des français cite la Bible
sans le savoir ! Moi je trouve ça drôle. Voyez
plutôt...
|
EXPRESSIONS
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EXPLICATIONS
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"Oeil pour oeil, dent pour dent"
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L'exacte origine se trouve dans les paroles de Dieu à Moïse
lors de son exode. Mais le principe se retrouve plusieurs fois dans
le Pentateuque (ensemble des 5 livres de la Bible, écrits
du Xème au VIème siècle avant Jésus-Christ)
- voici les extraits :
"Si quelqu'un verse le sang de l'homme,
par l'homme son sang sera versé;
car Dieu a fait l'homme à son image.
9ème chapitre de la Genèse, verset 6.
Mais s'il y a un accident, tu donneras vie
pour vie,
oeil pour oeil, dent pour dent,
main pour main, pied pour pied.
21ème chapitre de l'Exode, versets 23 et 24.
Celui qui frappera un animal mortellement le
remplacera : vie pour vie.
Si quelqu'un blesse son prochain, il lui sera fait comme il a fait.
24ème chapitre du Lévitique, versets 18 et 19.
Le vengeur du sang fera mourir le meurtrier;
quand il le rencontrera, il le tuera.
35ème chapitre des Nombres, verset 19.
Tu ne jetteras aucun regard de pitié
:
oeil pour oeil, dent pour dent,
main pour main, pied pour pied.
Deutéronome, versets 19 à 21."
Cependant, l'idée même de la vengeance sans pardon
est bien plus ancienne encore, et porte le nom de "Loi du Talion".
Elle apparaît dans le code d'Hammourabi (1730 avant J.C.),
roi de Babylone.
|
"pleurer comme une Madeleine"
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Marie, de la ville de Magdala (aujourd'hui plus connue sous le nom
de Marie-Madeleine), était une prostituée. Lorsqu'elle
apprit la venue du prophète Jésus en la demeure d'un
des "notables" de la ville, elle s'y rendit, et se mit
aux genoux de celui-ci, baignant ses pieds de ses larmes, les essuyant
ensuite avec ses cheveux avant de les arroser de parfum, tout en
lui avouant ses péchés. La force de son repentir s'exprimant
par ses larmes et sa contrition lui apportèrent le pardon
de Jésus sur ses erreurs passées. Elle fut dès
lors une de ses plus fidèles disciples.
Aujourd'hui on appelle une Madeleine ou une Marie-Madeleine une
ancienne prostituée ayant cessé ses activités.
|
"être changé en statue de sel"
&
"Sodomme et Gomorrhe"
|
L'expression s'utilise souvent pour parler de la réaction
immédiate d'une personne paralysée sous le coup d'une
émotion trop forte.
Elle trouve son origine dans la Bible, plus précisément
dans la Genèse, où l'on conte l'histoire de la ville
de Sodome.
Sodome (dont vient un mot que je ne citerai pas ici) était
une ville où la débauche, la luxure et le péché
régnaient en maîtres. Dieu décida de la détruire.
Parmi les habitants se trouvait néanmoins un juste, Lot.
Dieu accepta de l'épargner, et lui enjoignit, par l'intermédiaire
de ses anges, de quitter précipitamment la ville avec sa
femme et ses deux filles, mais de ne surtout pas se retourner sous
peine d'être emporté par son courroux.
Dans leur fuite, la femme de Lot passa outre les ordres des anges
et se retourna, alors que Dieu faisait pleuvoir feu et soufre sur
la ville de Sodome. Elle fut instantanément changée
en statue de sel...
|
"un bouc émissaire"
|
Désigne une personne accusée de toutes les fautes
et de tous les malheurs.
Ceci est en référence à la cérémonie
juive de l'Expiation, pratiquée depuis la Bible, au cours
de laquelle le grand prêtre des Juifs charge symboliquement
un bouc de toutes les fautes et de tous les malheurs d'Israël.
Ce bouc, qui est ensuite chassé dans le désert, est
appelé Azazel ce qui veut dire émissaire ou renvoyé.
|
"le démon de midi"
|
Poussée de libido qui touche les hommes. A l'origine de cette
expression, la Bible, ou plus exactement, les différentes
transcriptions et traductions qui en ont été faites.
Il s'agit du psaume 91 de l'Ancien Testament, pour lequel certains
moralistes ont vu, dans les versets 5 et 6, une allusion au péché
de chair "à un âge avancé"... bien
que les diverses traductions (ci-dessous) paraissent toutes totalement
chastes et sans rapport clair avec cette idée.
Seulement, pour les traducteurs, les "périls",
la "contagion", l'"épidémie",
ou encore "le fléau" qui attaque en plein midi
n'avait pas de sens précis, ils l'ont ainsi traduit par "démon
de midi". Le midi serait donc non pas le milieu de la journée,
mais celui de la vie, et un démon serait la cause de l'attitude
de l'homme jugé immoral pour ses envies érotiques
D'après A. Rey et S. Chantreau, une association d'idées
a pu voir le jour en transposant le "midi" ou plutôt
"milieu" au corps humain, ceci mettant l'accent sur l'endroit
où se situe le sexe, et contribuer ainsi à la signification
de nature tendancieuse...
"Je ne crains pas les cauchemars de la
nuit, pas plus que les attaques en plein jour, ni les menaces qui
rodent dans lombre, ni les périls qui mentourent
en plein midi.
http://www.group184.org/psaume91.html
Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
Ni la flèche qui vole de jour, Ni la peste qui marche dans
les ténèbres, Ni la contagion qui frappe en plein
midi.
http://www.ebible.free.fr/livre.php?_id=ps&_chap=91
Tu n'auras à craindre ni les terreurs
de la nuit, ni les flèches qui voltigent le jour, ni la peste
qui chemine dans l'ombre, ni l'épidémie qui exerce
ses ravages en plein midi.
http://www.chez.com/talis/psaume91.htm
Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche en
la ténèbre, ni le fléau qui dévaste
à midi.
http://www.carcajou.org/racines/bible/textes/psaume_91.htm"
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"un colosse aux pieds d'argile"
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La métaphore suffit à expliquer le sens de l'expression.
L'origine de cette expression se trouve dans le songe du roi de
Babylone, Nabuchodonosor (-605, -561), que le prophète Daniel,
soucieux de démontrer son talent, raconta au roi avant même
que celui-ci ne le lui relate.
Daniel interpréta le songe du roi en lui annonçant
au roi que les différentes parties de la statue (et leur
matière) représentaient son royaume, puis les trois
qui succèderont au sien : l'empire Perse, l'empire Grec,
et enfin l'empire Romain.
L'interprétation de la prophétie concernant la pierre
reste sujette à polémiques, la majorité affirmant
qu'elle serait la représentation du monde musulman, choisi
par Dieu pour durer éternellement, seule "puissance"
survivant à toutes les autres.
"Tu as eu, ô Roi,
une vision. Voici : une statue, une grande statue, extrêmement
brillante, se dressait devant toi, terrible à voir.
Cette statue, sa tête était d'or fin, sa poitrine et
ses bras étaient d'argent, son ventre et ses cuisses de bronze,
ses jambes de fer, ses pieds partie fer et partie argile.
Tu regardais : soudain une pierre se détacha, sans que nulle
main l'eût touchée, et vint frapper la statue, ses
pieds de fer et d'argile, et les brisa. Alors se brisèrent
tout à la fois fer et argile, bronze, argent et or...
2ème chapitre du Livre de Daniel, versets 31 à 35."
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"à la sueur de son front"
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L'expression originelle était "A la sueur de son visage",
employée au début du XIVème siècle,
qui est devenue "à la sueur de son corps" au XVIème,
avant de prendre la forme que nous lui connaissons aujourd'hui.
"A la sueur de ton visage
Tu mangeras ton pain
Jusqu'à ce que tu retournes au sol
Puisque tu en fus tiré.
(Chapitre 3 de la Genèse, verset 19)"
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"Rendre à César ce qui est à César"
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(à venir)
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"le fils prodigue"
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(à venir)
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"un bon samaritain"
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(à venir)
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"Le pot de fer contre le pot de terre"
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(à venir)
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"une année sabbatique"
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(à venir)
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